Situation, climat et nature des sols
L’appellation Bandol s’étend donc sur 8 communes (Le Castellet, Sainte-Anne d’Evenos, La Cadière d’Azur, Ollioules, Saint-Cyr-sur-Mer, Le Beausset, Sanary-sur-Mer et Bandol), où les parcelles, encerclées de végétation locale et enclavées dans le massif de la Sainte-Baume, crée un cirque ouvert naturel donnant sur la mer.
L’AOP bénéficie d’un climat typiquement méditerranéen avec 3000 heures d’ensoleillement par an et l’influence maritime, qui apporte de l’humidité, surtout dans les périodes de grandes chaleurs l’été. Son terroir est défini en grande partie grâce à ces facteurs. De plus, le Mistral, vent froid et violent venant du nord-ouest, permet d’assainir le vignoble en limitant la prolifération de potentielles maladies ; il est tout de même freiné par la Sainte-Baume, ce qui limite la vitesse de son passage dans le vignoble bandolais. De plus, la biodiversité fait partie intégrante du panorama bandolais : rares sont les domaines où les parcelles s’étendent à perte de vue, les vignes sont toujours entourées de bosquets, de pinèdes ou de garrigues.
L’aire délimitée de l’appellation Bandol a été choisie avec beaucoup de réflexion : les terres choisies font partie de celles qui ont établies la renommée des vins de Bandol grâce à leur typicité. En effet, les sols du vignoble bandolais sont pauvres, constitués en grande partie d’argile et de calcaire, ces terres arides offrent un rendement limité, parfait pour préserver la richesse et le potentiel du cépage phare de Bandol : le Mourvèdre.
Peu planté dans le vignoble français, le Mourvèdre est la star de l’AOP Bandol, et pour cause : aussi noble qu’exigeant, le Mourvèdre est un cépage à faible rendement, avec une maturité lente et tardive. Difficile à faire mûrir sur certains terrains, le Mourvèdre se complait dans le microclimat qu’offre le vignoble bandolais. Pour produire du Bandol rouge, le Mourvèdre doit être le cépage principal et constituer 50 à 95% de l’assemblage de ce vin.